S’il fallait n’en garder qu’un…

Je me suis posé, ou reposé, car elle revient de temps en temps, la question en lisant cet article de Matt Wright « The N=1 Dilemma ». S’il ne fallait garder qu’un seul vélo, lequel serait-ce? Et ce n’est pas forcément celui auquel on pense en premier.

Matt Wright est arrivé au VTT électrique, mais je n’en ai pas, donc ce n’est pas celui-là que je garderai.

Spontanément, j’aurais tendance à choisir mon VTT, car c’est par cette discipline que je suis venu au vélo, il est vraiment cool à la montagne, sur les sentiers. Peut-être un peu moins ailleurs et cela reste un « jouet » difficilement utilisable au quotidien.

Même topo pour le vélo de route. Certes utilisable au quotidien, mais pas forcément confortable pour aller faire ses courses et limité aux routes goudronnées.

Le vélo de cyclocross, même s’il est possible de lui installer des pneus lisses à la belle saison, n’est pas non plus très adapté aux activités quotidiennes. Sa géométrie destinée à la compétition n’en fait pas un modèle de confort et son domaine reste une « niche » dans la pratique cyclable.

Reste le gravel. Celui-là, je ne pensais jamais en avoir besoin, ni forcément l’envie. J’avais déjà tous les autres, à quoi bon un vélo « de niche » supplémentaire, juste bon à combler une lacune dans le plan marketing des marques américaine par qui ce genre de vélo est arrivé.

Sur le bitume dans la montée du col du Grimsel…

Et pourtant… Oui, c’est bien celui-ci que je garderai comme unique vélo à tout faire. Excellent sur la route (même avec ses « gros » pneus de 38 mm d’origine, mais je l’ai aussi utilisé avec ses roues carbone de route et c’était vraiment bien), confortable, à l’aise dans le terrain, de la route 4×4 au sentier valaisans pas trop défoncé, agile en ville et prêt pour le voyage avec ses inserts. N’en jetez plus, il sait tout faire ou presque.

Sur les cailloux dans la descente du col de l’Oberalp…

Avec ce même vélo, j’ai parcouru des centaines de kilomètres sur route lors du camp d’entraînement de la fédération valaisanne en Espagne, découvert les chemins 4×4 de cette même région, alterné routes, chemins 4×4 et sentiers avec des sacoches entre Fully et Vals l’automne dernier, et même participé à une course de gravel début juin à Estavayer-le-Lac (la plupart des concurrents sont en VTT, mais c’est bien plus drôle et efficace sur terrain sec en gravel à mon avis). Ne manque plus qu’un cyclocross et j’aurai presque tout fait avec cette bécane, sans jamais avoir l’impression d’avoir un vélo inadapté à la situation.

Ou sur les sentiers sur les hauts de Vals…

Ah oui, je fais volontiers les courses avec aussi 😉

Un sacoche à l’arrière et une autre dans le cadre pour les petites affaires utiles en route. Nous voilà parés pour quelques jours à travers la Suisse.