Le meilleur doit gagner, pas le plus chanceux. Et si c’était le même?

D’abord les oreillettes étaient indispensables à la sécurité des coureurs cyclistes. Maintenant elles le sont pour donner des instructions ou répondre aux besoins des pros du peloton. Dans cette interview à VeloNews.com, Jonathan Vaughters, le patron de Garmin Transitions détaille ses arguments en faveur des oreillettes. Il cite l’exemple de Thor Hushovd qui voulait changer de veste: « Il a pu nous appeler et nous avons eu le temps de récupérer sa veste dans la valise et la lui passer. Ce qui a pris vingt secondes aurait pris cinq minutes sans radios« .

Très actif sur Twitter, Vaughters répète aussi qu’il « préfère les courses remportées par la meilleure équipe avec le meilleur coureur. Pas grâce à des événement hasardeux et une communication trop lente« .

Bon, je veux bien. Mais moi, c’est à la base que cela me chicane. Pourquoi diable a-t-on besoin d’une voiture pour faire du vélo? Pour se ravitailler? Les maillots cyclistes ont des poches et les vélos des porte-bidons. Si cela ne suffit pas, à l’extrême, pourquoi les coureurs n’emportaient-ils pas un sac à dos à boissons? On pourrait aussi augmenter le nombre de postes de ravitaillement et le problème serait résolu.

Les voitures d’équipes seraient alors utiles pour dépanner les coureurs. Mais on peut imaginer un dépannage neutre à moto. Comme ce dernier ne pouvant être partout, on peut toujours imaginer, et espérer que les fabricants travaillent à du matériel plus fiable – genre des pneus increvables – plutôt que toujours plus léger. Ou alors, le risque serait supporté par le coureur. « Je prends mon vélo light, équipé de pneus lights, mais c’est un risque…« 

Les coureurs devraient réfléchir à leurs options de matériel, au parcours, au ravitaillement, à leur vêtements… Et peut-être aussi avoir un peu de chance. La glorieuse incertitude du sport doit bien rester incertaine, non.

Enfin non, oubliez tout ce que je viens d’écrire. Le business et le fric ne s’accommodent pas de l’incertitude. Le sport, si. Mais cela n’a rien à voir.


2 réflexions au sujet de “Le meilleur doit gagner, pas le plus chanceux. Et si c’était le même?”

  1. Pas faux, mais évidemment utopiste. Une oreillette pour les infos de sécurité et de service mais pas de tactique de course ni d’écarts. Ca changerait déjà deux ou trous situations de course.

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